Dans notre quotidien, nous pouvons nous sentir débordé(e)s par nos émotions, avoir des difficultés à les identifier et à la gérer. Quand nous sentons un trop plein émotionnel, notre corps peut parfois nous dire STOP au travers de nombreux symptômes : fatigue permanente, maux de tête récurrents, difficultés de concentration… Il nous indique la nécessité de prendre du temps pour les prendre en compte, les décoder et comprendre nos besoins cachés.
CONSTRUCTION ET RECONNAISSANCE D'UN TROP PLEIN ÉMOTIONNEL
Moins nous gérons nos émotions, plus notre charge émotionnelle augmente. Il est alors important de s’accorder du temps pour digérer nos émotions. De plus, en fonction de notre milieu familial et social, certaines émotions seront plus facilement acceptables que d’autres, ce qui pourra amener parfois à déguiser les émotions non-acceptées par d’autres. Par exemple, des personnes qui, n’acceptant pas la tristesse, la cacheront par de la colère.
L’identification aux émotions participe aussi au débordement émotionnel et peut s’avérer être un bel indicateur pour le reconnaître. Quand nous nous sentons traversé(e)s par une émotion, nous avons parfois tendance à nous identifier à celle-ci et à nous laisser envahir. On utilise alors des expressions comme « Il m’énerve, celui-là ! » « Je suis triste » « Je suis en colère ». On devient l’émotion qui prend alors toute la place et dirige nos actions.
Enfin, un trop plein émotionnel peut également se reconnaître par une réaction disproportionnée, un comportement inadapté, une difficulté à gérer ou à nommer l’émotion vécue. Certaines personnes ressentiront une sorte d’étouffement, d’oppression, de contraction corporelle, un sommeil perturbé…
NOMMER ET RENOUER AVEC SES ÉMOTIONS
Nommer et différencier les émotions ressenties permettent de les clarifier et de déterminer nos besoins. Il est alors possible de mieux vivre et de digérer plus facilement les émotions présentes.
Lorsque vous sentez en vous une vague d’émotions, vous pouvez utiliser la roue des émotions (schéma ci-contre). Son fonctionnement est très simple : reliez l’émotion vécue à l’une des six émotions situées au centre de la roue. Puis, questionnez-vous pour précisez l’émotion en question en partant du centre vers l’extérieur.
Imaginons un exemple : je suis au coeur d’un projet collaboratif avec d’autres personnes. Je m'implique mais j'ai parfois l'impression que mon avis ne compte pas. Comme déterminer mon émotion est difficile sur l'instant, je sors ma roue des émotions et je regarde les six propositions centrales. Je sais désormais ce que je ressens précisément : la colère.
Je me demande ce qui cause cette colère et choisis dans les propositions situées dans la zone médiane de la roue : je me sens menacée.
Je vais encore plus loin en précisant grâce à la partie extérieure de la route l’effet de cette menace : est-ce que je ressens de l’insécurité ou alors de la jalousie ? Une fois ce choix réalisé, je me sens déjà un peu soulagée. Cela me permet de prendre du recul et de comprendre la responsabilité qui est la mienne dans ce contexte. Je me sens désormais apte à entamer une discussion avec mes collaborateurs pour expliquer ce que je ressens et avancer avec eux plus sereinement.
Cette pratique facilite la gestion émotionnelle en nous permettant de reconnaître et de comprendre nos émotions pas à pas.